Revue Française de la recherche
en viandes et produits carnés

ISSN  2555-8560

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Compte-rendu du 4ème Forum international sino-français sur le développement de la filière viande bovine.

A l’occasion des 20 ans du Centre sino-français de recherche et de développement sur la production bovine, un forum sur la viande bovine a réuni à Changchun chercheurs et professionnels français et chinois. Cet article a été inspiré d’un article de presse en chinois paru sur Bovineonline le 29 juillet 2025 ayant relaté cet évènement vu du côté chinois.

INTRODUCTION

Le 27 juillet 2025, le 4ème forum international sino-français sur le développement de la filière viande bovine s'est tenu à Changchun, dans la province de Jilin dans le cadre du 8ème symposium technique national sur la filière bovine.

 
Selon le rapport Perspectives agricoles 2025-2034 OCDE-FAO, une croissance de la consommation mondiale de produits animaux attendue de près de 48Mt en dix ans.

Selon les perspectives agricoles de la FAO et de l’OCDE pour la prochaine décennie, l’élévation du niveau de vie devrait faire croître la consommation de produits animaux, en particulier dans les pays à revenu intermédiaire, et tirer la production mondiale de viande.

Cet article constitue un résumé d’une œuvre originale de l’OCDE et de la FAO mise à disposition sous la licence Creative Commons Attribution 3.0 OIG. Les opinions exprimées et les arguments utilisés dans cette adaptation ne doivent pas être rapportés comme représentant les vues officielles de l’OCDE ou de ses pays Membres ou de la FAO.

 
Une revue systématique et une méta-analyse d'essais contrôlés randomisés.

La consommation quotidienne de viande bovine non transformée n'a pas d'effet significatif sur la plupart des lipides sanguins, des apolipoprotéines ou de la pression artérielle, à l'exception d'une légère augmentation du cholestérol LDL par rapport aux régimes contenant moins ou pas de viande bovine. Cette étude a été publiée une première fois dans la revue « Current developments in nutrition en novembre 2024 » https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39649475 et reprise ici dans le cadre de la licence CC BY license.


I. INTRODUCTION

Red meat collectively refers to beef, goat, lamb, pork, veal, and game meats (Dietary Guidelines for Americans, 2020-2025), and these are termed red meat due to their higher myoglobin content, which provides these meats with a deeper pink or red hue (Beef from farm to table. 2024).

 
Les déterminants impactant les évolutions de la consommation des produits carnés en France.

Cet article est la reproduction, avec quelques aménagements mineurs, d’une fiche Expertise extérieure (n°19) du RMT MAELE ("MAcro-ELevages-Environnement"). (https://www.maele.fr/)


INTRODUCTION

En quelques décennies, la part de l’alimentation dans le budget des ménages est devenue moins centrale. En 1960, le budget alimentaire à domicile représentait environ 35%, mais ce chiffre est tombé à 21,6% en 2022, selon l’Insee.

 
Comparaison de compétitivité des filières porcines de cinq principaux producteurs de l’Union européenne (données de 2022)

En 2022, les écarts de compétitivité entre les cinq pays européens suivis depuis 2011 par l’Ifip (France, Allemagne, Danemark, Espagne et Pays-Bas) se sont resserrés.


INTRODUCTION

Depuis 2011, l’Ifip conduit à l’intention d’INAPORC un observatoire de la compétitivité des filières porcines des cinq principaux producteurs de l’Union européenne : France, Allemagne, Danemark, Espagne et Pays-Bas.

 
Comparaison de compétitivité des filières porcines de cinq des principaux producteurs de l’Union européenne

En 2022, les écarts de compétitivité entre les cinq pays européens suivis depuis 2011 par l’Ifip (France, Allemagne, Danemark, Espagne et Pays-Bas) se sont resserrés.


INTRODUCTION

L’année 2022 a été marquée par la guerre en Ukraine, déclenchée par l’agression russe en février. Les cours des céréales et oléagineux, déjà élevés en raison de la reprise économique post covid-19, ont connu des records sur les marchés (Kornher et al., 2024).

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Edito

Le paradoxe de la filière bovine

Les signaux d’alerte se multiplient sur les conséquences à long terme du mouvement de décapitalisation bovine qui s’accélère depuis trois ans. Selon des projections réalisées par l’Institut de l’Élevage présentées lors des Matinales de la Recherche d’Interbev en mars dernier (nous y reviendrons dans un prochain numéro), la diminution du troupeau entrainerait une forte régression du nombre d’animaux finis destinés au marché français. Cette baisse est évaluée à environ -20% entre 2022 et 2030, soit 12 500 animaux de moins par semaine, avec la fermeture prévisible de nombreux outils et une baisse du besoin en emplois dans la filière.
Le paradoxe de la situation actuelle, c’est que les perspectives d’évolutions de la consommation ne justifient en rien une telle perspective. Certes, la consommation apparente de viande bovine en France a connu depuis dix ans une baisse lente, mais régulière, d’environ 1,1% par an selon Agreste, rappelle une étude menée par Valérie Diot (Ifip) sur "Les déterminants impactant les évolutions de la consommation des produits carnés en France". Mais son article, que nous publions dans ce numéro de VPC avec l’aimable autorisation du RMT Maele, montre également que les produits animaux "demeurent des produits piliers ancrés dans le quotidien des consommateurs avec des taux de pénétration élevés" et que la baisse de consommation des dernières années est en grande partie liée à des considérations économiques.
Par ailleurs, contrairement à une opinion trop communément répandue, les perspectives d’évolution de la consommation de viande bovine au niveau mondial à moyen terme sont bel et bien positives. C’est ce qui ressort du rapport Perspectives agricoles 2025-2034 OCDE-FAO dont nous vous proposons dans ce numéro une synthèse centrée sur les produits carnés. Selon les projections à moyen terme des deux organisations, la consommation mondiale de viande devrait progresser de 47,9 Mt au cours de la prochaine décennie soit une augmentation de 0,9 kg par habitant et par an en équivalent poids comestible au détail (epd). Si la consommation de volaille progresserait le plus rapidement (+21%), celle de viande bovine devrait tout de même croitre de +13% d’ici 2034 !
La filière viande bovine française n’a donc pas de raison de se résigner au déclin. Les deux événements professionnels du secteur entre lesquels intervient la publication de ce numéro de VPC démontrent d’ailleurs l’importance économique intacte de l’élevage bovin. En septembre, le Space de Rennes a dépassé tous les records d’affluence avec 102 000 visiteurs sur trois jours. Quant au Sommet de l’Elevage qui ouvre ses portes du 7 au 10 octobre à Clermont-Ferrand, il n’attend pas moins de 1750 exposants pour 120000 visiteurs ! Parmi ceux-ci, une délégation chinoise est attendue. Dans ce cadre, VPC publie le compte-rendu du Forum franco-chinois sur la production de viande bovine qui s’est tenu à Changchun en juillet dernier avec des experts français sur place.
A lire aussi dans ce numéro, une revue systématique et une méta-analyse d'essais contrôlés randomisés sur "Consommation de viande bovine et facteurs de risque des maladies cardiovasculaires" ; et une étude en deux volets sur la compétitivité de cinq filières porcines européennes en 2022.

Bruno CARLHIAN et Jean-François HOCQUETTE