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Pour affiner nos techniques de l’induction de l’inconscience et de la mort dans le cadre de l’abattage, il est nécessaire de connaître les systèmes neurobiologiques sous-jacents. Ces derniers sont décrits dans cette revue en fonction de l’espèce et des techniques utilisées en abattoir.
L’induction de l’inconscience et de la mort sont deux enjeux importants dans le cadre des questions éthiques qui entourent l’abattage. L’inconscience et la mort doivent être provoquées le plus rapidement possible, en évitant d’induire du stress et de la douleur. La présente synthèse a pour objectif de présenter l’état actuel de nos connaissances scientifiques sur le fonctionnement cérébral conduisant à la perte de conscience et à l’installation de la mort, pertinentes pour le contexte de l’abattage. Ces connaissances ont été obtenues chez l’homme lors de recherches ou d’observations médicales, et chez les animaux de manière expérimentale. Ces connaissances permettent de mieux comprendre les processus biologiques sous-jacents à la perte de conscience et à l’installation de la mort dans le cadre de l’abattage. La synthèse a pour but de contribuer à la réflexion sur l’amélioration des procédés d’étourdissement et de mise à mort fréquemment utilisés en France du point de vue de la protection animale. Les références citées représentent une partie de l’ensemble des références consultées et traitent les concepts ainsi que les principes fondamentaux et consensuels. La synthèse concerne les espèces bouchères principales, hormis les poissons, consommées en France et en Europe.
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Pour améliorer l’efficacité de l’étourdissement tout en limitant les défauts de qualité des produits, les paramètres électriques de la narcose doivent tenir compte des caractéristiques des animaux abattus et de l’organisation de la chaîne d’abattage.
La narcose en abattoir, ou étourdissement, permet de maintenir l’animal dans un état d’inconscience jusqu’à sa mise à mort, lui évitant une souffrance inutile. Pour les abatteurs, l’objectif de la narcose est double : limiter le stress et la souffrance des animaux, en accord avec la règlementation et la demande du consommateur, et assurer au consommateur et aux industries de la transformation une qualité des produits conformes à leurs attentes. En effet, le processus de narcose, s’il n’est pas bien contrôlé, peut engendrer des défauts importants de qualité des carcasses et de la viande (Contreras et Beraquet, 2001; Mouchonière et al., 1999).
En France la méthode de narcose la plus généralement utilisée est l’électronarcose par bain d’eau. Son principe repose sur la conduction d’un courant électrique jusqu’au système nerveux de l’animal pour inhiber sa perception de la douleur, ce qui provoque un état d’inconscience. Les paramètres électriques du courant utilisé influencent fortement la qualité de l’étourdissement (EFSA journal, 2004; Mouchonière et al., 1999). Il semblerait cependant que des paramètres électriques induisant un niveau d’inconscience optimal engendrent une dégradation de la qualité des produits (Contreras et Beraquet, 2001; Gregory and Wilkins, 1990 ; Mouchonière et al., 1999), mais les données de la littérature sont encore assez contradictoires (Santé et al., 2000). Pour encadrer cette pratique, l’Union Européenne a établi le règlement n° 1099/2009/CE sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort, applicable dès le 1er janvier 2013 (CE, 2009). Ce règlement ne tient pas compte des impacts potentiels sur la qualité des produits. Il impose des gammes de couples intensité-fréquence mais n’apporte aucune indication sur la prise en compte de facteurs comme l’organisation de la chaine d’abattage ou les caractéristiques des animaux.
L’objectif de cette étude était donc de faire un état des lieux des pratiques de narcose dans les abattoirs français pour caractériser les paramètres influençant la qualité des produits et l’efficacité de la narcose, puis d’étudier plus finement l’impact des paramètres électriques de la narcose sur ces critères dans des situations d’organisation de chaîne d’abattage différentes.
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Cette note a été précédemment publiée dans la série des Analyses du Centre d'études et de prospective du ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt : Lesage M, Statut et droits de l'animal d'élevage en France. Évolution, enjeux et perspectives, n°53, juillet 2013 : http://agriculture.gouv.fr/Analyse-no-58-juillet-2013-Statut.
Le statut et l’octroi de droits sont des notions étroitement liées, puisque le droit est défini comme la faculté reconnue de jouir d’une chose ou d’accomplir un acte, ce qui implique que l’individu qui en bénéficie ait un statut, c’est-à-dire un ensemble de dispositions réglementaires qui définissent et reconnaissent juridiquement une situation particulière de cet individu.
Actuellement, deux principes sont mobilisés pour définir les animaux bénéficiant d’un statut : d’une part l’existence d’un système nerveux centralisé, qui implique une sensibilité à la douleur1 et une certaine faculté cognitive ; d’autre part le degré d’interaction avec l’homme. Ainsi, jusqu’à ce jour, ce sont essentiellement les animaux domestiques, donc proches de l’homme, qui ont bénéficié d’un tel statut. L’animal sauvage qui vit en liberté n’a, en revanche, pas de statut en tant qu’individu (res nulli), sauf s’il appartient à la catégorie des espèces protégées2. Toutefois, le même animal sauvage vivant en captivité bénéficie, comme l’animal domestique, d’une protection contre les mauvais traitements au titre du code pénal, ce qui confirme encore, dans l’octroi de droits, le critère majeur du lien de proximité avec l’homme.
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